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  • Busy avec John Franck ONDO

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    John Franck ONDO. Cinéaste Gabonais. Hybride (à cheval entre le cinéma institutionnel et le cinéma indépendant).

    Djobusy Productions : Présentez vous s’il vous plait.
    John Franck ONDO : Bonjour, je me prénomme John Franck Ondo ; cinéaste Gabonais Hybride (à cheval entre le cinéma institutionnel et le cinéma indépendant). J’ai eu ma première expérience cinématographique en tant que figurant dans la Bande à Georges (Dominique Diata)dans le film « Les Couilles de l’éléphant » d’Henri Joseph KOUMBA BIDIDI en 2001.

    Après un long passage à vide et ce, jusqu’en 2007, je fais encore une toute petite apparition dans le film « Le Divorce » de Manouchka Labouba. Pendant le tournage du film, je fais la connaissance de Fernand Lepoko qui me dirigera dans un clip de l’artiste Gospel Marina Rachel et dans un spot qui a pour thème la lutte contre la corruption et contre l’enrichissement illicite. Ma carrière démarre réellement lorsque j’intègre le label « Maggic Pictures » avec Maggic Youngou qui m’apprendra à écrire un scénario. Avec lui, j’ai écrit deux films dont un court métrage inédit « Le piège du silence ( écrans noirs 2010- sélection officielle) » et un moyen métrage « Retour à la vie en 2010 » que j’ai pu terminer grâce au soutien de SLOGF PICTURES, en particulier de Saturnin Ayenouet.

    Ayant apprécié le travail fait sur « Retour à la Vie », Saturnin et moi, sommes lancés dans un défi à hauts risques avec très peu de moyens. Il s’agit du film « Le Plan » dont je suis le scénariste et co-producteur du film (2012), réalisé par Saturnin. Le film a plutôt connu un franc succès sur le plan national mais aussi international car il était en compétition au Festival Ecrans Noirs 2012 et a été présenté au marché du film du 66ème Festival de Cannes. Nous sommes en pleine négociation avec l’IGIS sur un gros projet mais en attendant, j’ai officiellement fait mes premiers pas derrière la caméra avec le film « Effet Boomerang » dont la sortie est prévue le 3 Juillet 2014 à l’Institut Français du Gabon, tout comme « Le Rendez-Vous » de Saturnin Ayenouet qui sera aussi diffusé le même jour. Depuis Décembre 2010, je suis le Manager General du label « Eagle Films »

    Djobusy Productions : Qu'est ce que vous appelez cinéma institutionnel et cinéma indépendant ?
    John Franck ONDO :
    Bon, lorsque je parle de Cinéma Institutionnel, je me réfère aux films produits par l'IGIS, car comme on le sait, on met beaucoup l'accent sur le professionnalisme. Pour le cinéma indépendant, je me réfère à des cinéastes comme Patrick Bouémé, Melchy Obiang, Dominique Donatien. Moi je suis à cheval entre les deux car il est vrai que je finance mes films mais je prends la peine de demander conseil à l'IGIS sur la manière de travailler. L'IGIS, et en particulier Mr Imunga IVANGA, a largement contribué à la mise en DVD du film "Le Plan". Il faut être reconnaissant dans la vie. Aussi, ai- je suivi une formation à l'IGIS en matière de post-production en 2013. Et tout récemment, le DG de l'IGIS m'a aidé à faire une large diffusion en ligne par rapport aux 2 prix que je viens de recevoir. Voilà pourquoi je me considère comme étant un cinéaste hybride ( qui navigue entre le cinéma institutionnel et le cinéma indépendant). L'aide n'est pas forcément financière.

    Djobusy Productions : De quoi parle votre film ?
    John Franck ONDO :
    « Effet Boomerang » est l’histoire vraie d’Eric, un jeune garçon beau parleur, qui plaît beaucoup aux filles. Un jour, par vanité, il décide d’emmener Clarisse, sa seconde petite amie, à la cérémonie du Bac de Linda, sa petite amie en titre. Afin de ne pas éveiller les soupçons, il demande à son ami Jacques, un grand timide, de se faire passer pour le petit ami de Clarisse pendant la soirée. Malheureusement, les choses ne se passeront pas comme prévues.

    Djobusy Productions :Parlez nous de vos prix ?
    John Franck ONDO :
    Le film a reçu le « Prix Spécial de la Presse-Meilleur acteur » en la personne de Bruce Allan Mbadinga dans le rôle de Jacques et le « Grand Prix Bronze » dans la catégorie « Meilleur Film » à la 2ème édition du Grand Prix Africain du Cinéma, de la Télévision et des Tics (GPACT.2) à Abidjan.

    Djobusy Productions : Que représentent ces prix pour vous ?
    John Franck ONDO :
    Ces prix, pour moi représentent une reconnaissance, une fierté pour le travail qui a été fait. Tout le monde a donné le meilleur de lui-même pour atteindre ce résultat car comme vous le savez tous, nous travaillons dans des conditions difficiles (avec nos fonds propres). Je suis fier d’avoir représenté mon pays et d’avoir remporté deux prix. C’était un Festival relevé car il y avait un réalisateur Américain (vainqueur du Golden Crown Award), un Congolais (vainqueur du Trophée Argent) et nous qui étions en troisième position. Ce fut un moment magique que je ne suis pas prêt d’oublier.

    Djobusy Productions : Que pensez vous du cinéma gabonais ?
    John Franck ONDO :
    Depuis ces 5 dernières années, le Cinéma Gabonais, en particulier le Cinéma indépendant va de l’avant mais beaucoup reste à faire en qualité de l’image et du Son, voire même du jeu des acteurs. Cela peut s’expliquer par le manque de moyens. Il y une vingtaine de cinéastes Gabonais indépendants mais très peu s’en sortent. Il y a une nouvelle génération du cinéma institutionnel qui est aussi en très bonne position (Fernand Lepoko, Pauline Mvéle Nambané, Samantha Biffot,Nathalie Pontalier, Nadine.O, Amédée Pacome Nkoulou, Olivier Dissouva.....) et il serait opportun d’envisager une alliance avec les cinéastes indépendants. Raison pour laquelle je loue l’initiative de l’IGIS quant à la création d’un Ciné Club qui est lieu de rencontre, d’échange et qui nous permettra d’aller de l’avant. J’ai eu deux prix aujourd’hui, c’est vrai et j’en suis fier. J’ai travaillé dur pour ça et je continue de travailler car je suis conscient que je n’ai pas suivi réellement des études cinématographiques. Toutefois, je suis des cours sur le net, je suis les conseils qu’on me donne et ça m’aide beaucoup. On apprend tous les jours, il n’y a pas de honte à cela.

    Djobusy Productions : Et du cinéma Africain ?
    John Franck ONDO :
    Le cinéma Africain avance dans le bon sens, on est sur la bonne voie. J’ai eu la chance de découvrir pas mal de films Africains de la nouvelle génération et très honnêtement, les choses ont énormément évolué. Nous avons des exemples concrets comme Nollywood, etc...

    Merci John Franck

     

     

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